Lisons : Psaume 33 : 12 - 22, Jérémie 51, Jean 6 : 22 - 40
"Voici en effet la volonté de mon Père : que quiconque voit le Fils et croit en Lui ait la vie éternelle, et Je le ressusciterai au dernier jour."
Jean 6 : 40
Méditons :
- Vers qui le Seigneur Dieu tourne-t-Il ses regards (Ps. 33 : 13) ? Son oeil est-il aussi sur moi (vs 18) ? Avec quelles conséqueces (vs 19) ? Quelle est mon attitude devant Lui (vs 20 - 22) ?
- Qu'est-ce qui caractérise la chute de Babylone (Jér. 51) ?
- Que cherchaient la majorité des gens qui se pressaient autour de Jésus (Jean 6 : 26) ? Quel est le but de la vie de Jésus (vs 27) ? Travaillons-nous vers le même but que Jésus ? Qu'est ce qui m'empêche à me consacrer à la même mission ? Quelle est la volonté de Dieu le Père (vs 40) ?
Chantons : "Je crois en Jésus, je crois qu'Il est le Fils de Dieu" (JEM 424)
Prions pour les prisons en Afrique :
"C'est le mardi matin ici à Bamako, Mali. Ce jour est très chargé. Ce matin, je me rendrai avec les autres équipiers à la prison de Kati et cet après-midi je dois me rendre au centre d'accueil Rahab. Rien n'a laissé prévoir que ce jour se passerait bien autrement que prévu.
Photo : vue de la ville de Kati, avec la gare en avant-plan.
En arrivant à la prison, nous avons toute de suite appris qu'un prisonnier, Oumar, était très malade. Il était trop faible pour être transféré à l'hôpital. Avant de commencer la réunion, je me suis agenouillé avec le pasteur Siaka à côté d'Oumar, dans la partie arrière de la cellule. Il était couché sur sa natte dans un endroit sombre de la pièce. Nous lui avons imposé les mains et prié pour sa guérison.
Après cela, nous nous rendons à la première partie de la cellule où une cinquantaine d'hommes accroupis nous attendent. Je prends la guitare et le chant des cantiques de réveil remplit la pièce. Puis, le pasteur Siaka ouvre la Bible et prêche sur Joseph qui, bien qu'innoncent, s'est retrouvé en prison. Au moment où Siaka veut conclure son message, un des prisonniers qui était resté auprès d'Oumar nous appelle. Siaka et moi, nous sommes les témoins de ses derniers soupirs.
Les portes de la cellule sont déverrouillées, le corps est enlevé et déposé dans une chambre à part. Le directeur de la prison appelle la famille d'Oumar par téléphone, mais elle ne veut plus rien savoir de lui. Que faire ? Ensemble nous discutons de ce qui nous reste à faire. Nous décidons d'organiser des funérailles avec dignité et honneur pour Oumar.
La répartition des charges
Toutes les décisions sont prises les unes après les autres et chacun reçoit sa tâche. Quatre co-prisonniers reçoivent une bêche et sous l'escorte d'une garde ils commencent à creuser le trou à quelque 200 mètres de la prison. Il s'y trouve déjà quelques autres tombes. Je me rends au marché de Kati et j'achète un boubou (un vêtement africain) et quelques mètres d'un tissu en coton blanc. Le directeur de la prison et le pasteur s'occupent des affaires administratives et deux autres prisonniers lavent le corps d'Oumar. Puis, ils le revêtent du nouveau boubou et l'enveloppent du tissu blanc.
Sortie de la prison
Il est remarquable que le calme règne dans la prison surpeuplée. Chacun est impressioné de ce qui vient de se passer. Quand le pasteur a terminé à remplir les documents, nous nous concertons pour préparer les funérailles et le culte que nous voulons organiser. Qu'il serait formidable si le groupe des prisonniers, parmi lequel se trouvent plusieurs jeunes baptisés, puisse assister aux funérailles ! Nous prions pour cette demande avant de nous adresser au directeur. Celui-ci écoute son coeur et permet à 30 jeunes à quitter leurs cellules sous l'attention des gardes. C'est un exaucement de la prière !
Entretemps, il est 14 heures. Impossible de me rendre encore au centre d'accueil. J'appelle une amie et lui demande de me remplacer. Il est presque 16 heures quand nous sommes prêts pour les funérailles.
Il est impossible de décrire tous mes sentiments quand 30 jeunes hommes chantent d'un même coeur que même la mort ne peut pas nous séparer de l'amour de Dieu. Oumar reçoit des funérailles avec dignité et honneur, et tous les autres reçoivent un rayon de l'amour de Dieu."
lettre de C.S., une missionnaire au Mali
08/10/2008
Jeudi 9 octobre
Publié par Emile Carp à 08:04
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